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Saint-Martin-du-Larzac, un hameau qui a failli disparaître
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Croix
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Vocation pastorale
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Zone d'accueil
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GAEC
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L'annonce de l'extension
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Bergerie
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Atelier-vente bois tourné de Philippe Tellier
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La baume
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Intérieur
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Ancienne ferme
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Centre de non-violence
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Expulsion
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Maison en paille
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Pôle de solidarité internationale
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L'essaim d’abeilles
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Le jeûne
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Serment des 103
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"Nous monterons jusqu’à Paris"
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Les brebis sur le Champ de Mars
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"Un arbre, c’est la vie"
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En tracteur vers Paris
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Le premier grand rassemblement
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"Mare aux canards"
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Puits
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La bergerie illégale
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La "cathédrale" du Larzac
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La Bombe
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Croix
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Atelier de chapeaux de Valérie Carlenc
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Chapelle
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Château de La Blaquière
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Ferme, jasse et pigeonnier
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Bergerie
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Les rochers de Petite Plume
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La campagne électorale
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La récolte collective
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"Des moutons, pas de dragons"
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Destruction
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Rocher troué
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Labourer la grève
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Bloquer le danger
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Vocation agricole
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La Marche vers Paris
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La remise en état
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Le Juge des expropriations
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Camping Tour Eiffel
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Réunion Parisienne
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Annulation du projet
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Buissière vers Potensac
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Ancienne école
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Presbytère
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Buissière vers l'église
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Église
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Vitraux
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Balisage
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Dolmen
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Ferme traditionnelle
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Gardarem lo Larzac
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Saint-Martin-du-Larzac, un hameau qui a failli disparaître
Parking: en rentrant dans le hameau à droite, à côté de la ferme.
L'extension programmée du camp militaire du Larzac vouait le hameau de Saint Martin à disparaître. Ce petit hameau compte une ferme traditionnelle avec sa jasse, son four au toit couvert de lauzes, une petite église et l'ancienne école aujourd'hui transformée en habitation.
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Vocation pastorale
Depuis toujours, le Larzac a une vocation pastorale. Les conditions géologiques et climatiques du plateau ont favorisé l'élevage de la brebis laitière (de race "Larzac", puis "Lacaune"), une prédominance accentuée, depuis le début du XIXe siècle, par le développement de l'industrie fromagère de Roquefort.
Les buissières, qui mènent aux Baumes, sont empruntées par les brebis et leur berger. A l'abris de ces tunnels végétaux, hommes et bêtes sont protégés du froid, du vent et du soleil. Le buis, dont les brebis n'aiment pas les feuilles, prolifère sur le Causse.
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Zone d'accueil
Progressivement abandonnés à la suite des deux guerres qui ont saigné les campagnes françaises, des milliers d'hectares sont disponibles sur le Larzac, sans nécessité de remembrement. Ces terres attirent de jeunes agriculteurs et dans les années 60, le Larzac entre dans une période de revitalisation. Le plateau est déclaré "zone d'accueil". A partir de 1960, l'électricité arrive dans les fermes isolées du nord du plateau et les routes communales commencent à être goudronnées. Mais, l'ensemble des équipements ne suit pas : de 1952 à 1982, il n'y a ainsi que deux postes téléphoniques publics.
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GAEC
A partir de 1960, de nouveaux agriculteurs arrivent ainsi sur le Larzac, se regroupant en GAEC (Groupement agricole d'exploitation en commun) et créant de grosses exploitations. C'est à cette même époque que l'industrie fromagère de Roquefort incite à la productivité et à la sélection des troupeaux de brebis. Dans le même temps, des artisans d'art s'installent sur le plateau.
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L'annonce de l'extension
En 1902, le camp militaire du Larzac est créé à La Cavalerie et couvre une surface de 3 000 hectares.
Le 28 octobre 1971, Michel Debré, ministre de la Défense, annonce aux informations télévisées régionales la décision d’étendre le camp militaire et de porter sa surface à 17 000 hectares.
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Bergerie
C’est le 29 juillet 1972 que 3 000 personnes viennent écouter Georges Moustaki et Paco Ibanez à la ferme des Baumes, venus chanter en solidarité avec les 103 paysans du Larzac.
Quelques années plus tard, après la fin de la lutte, c'est aussi aux Baumes que les Larzaciens affirmeront leur solidarité avec la lutte pour l'indépendance des Kanaky : un repas est organisé à la ferme en septembre 1985 et 3 ans plus tard, le 19 juin 1988, une parcelle sur le Larzac est offerte à la Kanaky. Quelques membres du FLNKS y plantent un arbre.
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Atelier-vente bois tourné de Philippe Tellier
Objets en bois tournés du "pays" (buis, genévrier, aubépine, orme...) mais aussi à partir de loupes ou de collages multiples. Finition huilée naturelle. Réalisations : vaisselle en bois dur (plats, bols, assiettes, verres...) ; boîtes variées cylindriques, cubiques, désaxées ; pieds de lampe contemporains ; décoration (sculptures tournées à partir de racine de buis...). Admirez les créations de Philippe Tellier, militant dans l'âme, dans son atelier aux Baumes ou à l'Espace métiers d'art à Millau (10 rue de la Capelle).
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La baume
Le lieu-dit doit son nom à l'abri sous roche, clos d'un mur de pierre et formant un habitat troglodytique appelé baume en occitan. Flanqué de 2 tourelles circulaires, le mur percé d'une porte unique abrite un espace intérieur étroit de 4 m de large environ sur 12 de long. Autrefois, 3 étages étaient aménagés. L'abri actuel, élevé dans le 2ème quart du 16ème siècle, comprend des éléments défensifs (meurtrières) ajoutés lors des guerres de Religion. Ce site a été rénové par la Communauté de Communes Millau Grands Causses en 2013.
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Centre de non-violence
En octobre 1975, 5 objecteurs de conscience squattent une ferme acquise par les Domaines pour l’armée au lieu dit le Cun, dans le sud du périmètre d’extension du camp militaire. Ils veulent en faire un centre de rencontre, de recherches et de formation sur la non-violence et la défense non-violente.
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Expulsion
Après l’expulsion des militants de la ferme par l’armée en octobre 1976, le centre de formation du Cun s’installe en janvier 1977 dans une maison à la Blaquière, puis en août 1977 sur un terrain acheté aux GFA du Larzac sur la route de St Sauveur.
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Maison en paille
En septembre 1977 est créée la Société Civile du Cun pour collecter les fonds nécessaires au financement des travaux de construction du centre d’accueil. L’arrêt des travaux est ordonné par la Justice en décembre 1977, pour défaut de permis de construire. Une maison en bottes de paille est construite en septembre 1979. Le chantier de construction en dur du nouveau centre du Cun est repris en mars 1981 et continuera tout l’été. Le permis de construire n'est obtenu qu'au printemps 1982.
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Pôle de solidarité internationale
Le centre de rencontres et de formation du Cun du Larzac fonctionnera jusqu’en 2001 et deviendra le lieu de réunion des paysans du Larzac, un lieu de formation (action non-violente, syndicalisme, écologie, théâtre, aïkido, médiation, etc.), un lieu d’expérimentation écologique (constructions en paille, toilettes sèches, récupération des eaux de pluie, éolienne), et un pôle de solidarité internationale (avec les Kanaks de Nouvelle Calédonie, les Palestiniens, les démocrates d’Europe de l’Est, d’Amérique du Sud, d’Afrique, etc.).
En juin 2012 est inauguré l’éco-camping du Cun du Larzac ouvert par l’association Champs du monde.
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L'essaim d’abeilles
Mars 1972 : Le bal des officiers à La Cavalerie est interrompu par l’étrange irruption d’un essaim d’abeilles.
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Le jeûne
19 mars 1972 : Lanza del Vasto, disciple de Gandhi, commence un jeûne de deux semaines à La Cavalerie. Les évêques de Rodez et Montpellier se joignent au jeûne durant une journée et célèbrent une messe à La Cavalerie.
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Serment des 103
Au terme de ce jeûne, le 28 mars 1972 : Serment de 103 paysans (sur les 107 concernés) qui s’engagent à ne jamais vendre leurs terres à l’armée et à s’opposer à l’extension du camp par des formes d’action non-violente incluant la désobéissance civile. « Les paysans ne sont pas à vendre.»
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"Nous monterons jusqu’à Paris"
14 juillet 1972 : Première grande manifestation à Rodez rassemblant 20 000 personnes. Le discours remarqué de Robert Gastal, paysan du Larzac, se termine par la phrase « S’il le faut, nous monterons jusqu’à Paris le 11 novembre avec nos tracteurs »
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Les brebis sur le Champ de Mars
25 octobre 1972 : 60 brebis du Causse, peinturlurées du slogan "Nous sauverons le Larzac", sont lâchées sur le Champ de Mars aux pieds de la Tour Eiffel. Grand écho médiatique, notamment dans l’hebdomadaire Paris-Match.
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"Un arbre, c’est la vie"
28 octobre 1972 : 103 arbres sont plantés en bordure de la route nationale 9, avec l’aide de paysans du plateau et d’agriculteurs s’opposant à l’extension du camp de Fontevraud, près de Saumur. Un rocher est scellé dans le sol avec l’inscription "Un arbre, c’est la vie".
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En tracteur vers Paris
Du 7 au 13 janvier 1973 : 25 tracteurs du Larzac montent sur Paris en 6 étapes : Rodez, Saint Flour, Clermont-Ferrand, Nevers et Orléans. Des "bons-kilomètres tracteurs" de 5 francs sont vendus pour soutenir l’action. L’humour est de la partie sur les pancartes : "Faites labour, pas la guerre", "Debré ou de force, nous garderons le Larzac", "Il existe des traitements contre les chenilles".
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Le premier grand rassemblement
25 et 26 août 1973 : À l’appel de Bernard Lambert, porte-parole de Paysans Travailleurs (la future Confédération Paysanne), 60 000 personnes participent au premier rassemblement sur le Larzac au lieu dit Rajal del Gorp. 200 salariés ou proches de l’entreprise d’horlogerie Lip à Besançon-Palente sont présents et vendent sur un stand les montres qu’ils ont confisquées comme "trésor de guerre" ou fabriquées dans un cadre "autogestionnaire".
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"Mare aux canards"
Décembre 1973 : Création du premier Groupement Foncier Agricole (GFA) en vue d’acheter les terres disponibles. Il s’agit de compliquer l’achat des terres par l’État par une guerre juridique d’usure, en multipliant le nombre de propriétaires que l’administration doit attraire devant le juge. Les parts de GFA sont achetées par des paysans et par des militants opposés à l’extension du camp. De 1973 à 1981, 3 500 militants souscriront 6 180 parts de GFA. La résistance aux expropriations prend parfois des tournures de course contre la montre. Lors d’une instance d’appel, les autorités font transporter les dossiers à la Cour par hélicoptère militaire…
12 juin 1974 : Une délégation du journal satirique Le Canard Enchaîné inaugure sa parcelle de GFA et sa "mare aux canards".
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La bergerie illégale
Pendant la lutte, toutes les demandes de permis de construire et demandes de subventions sont bloquées, mais le troupeau de brebis d’Auguste Guiraud a besoin d’une bergerie plus grande. Le 10 juin 1973, 3 000 personnes assistent à la pose de la première pierre de la bergerie illégale de La Blaquière, située en plein cœur de la zone d’extension du camp militaire.
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La "cathédrale" du Larzac
Plusieurs centaines de bénévoles participent au chantier qui dure plus de 2 ans. Cette jasse, la "cathédrale" du Larzac, est devenue un symbole de résistance.
La phrase « Les armes ont toujours été les instruments de la barbarie » y est inscrite dans diverses langues.
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La Bombe
Dans la nuit du 9 au 10 mars 1975, une explosion détruit partiellement la maison de la famille d’Auguste Guiraud, le berger pour lequel a été construit la bergerie illégale. Le couple, leurs 7 enfants et le berger sont fortement choqués, mais indemnes. En réponse à cet attentat, une opération « ville morte » réunit 3 000 personnes à Millau et quelques jours plus tard, une journée nationale de défense du Larzac est organisée. 10 000 personnes défilent avec un masque de mouton pour protester.
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Croix
Cette croix est une des plus anciennes répertoriées. Les chiffres 177 y sont gravés, suivi d’un cinq ou d’un huit.
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Atelier de chapeaux de Valérie Carlenc
Création de chapeaux et parures de tête selon différentes techniques de fabrication : couture, tricot, formage ou garnissage. Chapeaux de cérémonie ou du quotidien, ils sont toujours réalisés en pièces uniques, dans un festival de matières : lainage, velours, soie, toile, paille, sisal, feutre, plumes, fleurs, broderies… Visite sur rendez-vous ou à la boutique « Filles à Fil », 3 rue de la Capelle à Millau.
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Chapelle
Cette chapelle à cloche unique est couverte d’une voûte en berceau brisé à l’intérieur, comme les bergeries caussenardes. Ce sont probablement les habitants du village qui l’ont construit en 1501.
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Château de La Blaquière
Cette maison a été construite au 15e-16e siècle et fortifiée au moment des Guerres de Religion. Le crénelage de sa tour est le seul système de défense du village. Elle a été construite en 1496 par, Jean d’Olmières, un habitant de Millau.
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Ferme, jasse et pigeonnier
Construite au 16e-17e siècle et modifiée par l’élargissement des baies de la tour et le rattachement de la bergerie (18e siècle) et du hangar (19e siècle). Les deux derniers étages de la tour sont occupés par un pigeonnier. La bergerie a un toit citerne et des canalisations en pierre, elle est voûtée en berceau.
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Les rochers de Petite Plume
En mai 1973, à l’initiative de l’actrice d’origine apache Petite Plume, des Indiens d’Amérique du Nord viennent sur le plateau pour soutenir les paysans et affirmer leur lien sacralisé à la terre. C'est du haut de ces rochers qu'ils voient défiler les gens et les tracteurs.
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La campagne électorale
29 avril 1974 : Pendant la campagne électorale, le candidat socialiste à la présidence, François Mitterrand « trouve inopportune l’annexion de 14 000 hectares sur le Larzac pour compléter un camp militaire. (…) Si c’était une nécessité militaire adaptée à la protection de la patrie, j’accepterais ce sacrifice à la fois de la beauté naturelle et de l’exploitation agricole, mais tel n’est pas le cas. »
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La récolte collective
17 et 18 août 1974 : 100 000 personnes participent à la "Moisson pour le tiers-monde" au Rajal del Gorp, sur le thème « Le blé fait vivre, les armes font mourir ». La lutte prend une dimension internationale, avec des délégations étrangères de peuples en lutte. Des pierres sont lancées sur François Mitterrand, présent pendant deux heures, sans qu'il soit possible d'en identifier formellement les auteurs : militants d'extrême gauche ou agents des renseignements généraux ? François Mitterrand est protégé notamment par Guy Tarlier, Jean-Marie Burguière, et José Bové.
La récolte d’un champ de blé contribue au financement d’un projet de retenue d’eau en Haute-Volta, où se rendront, en décembre, Philippe Fauchot et Raymond Laval. La manifestation se termine par le labour d’une parcelle récemment acquise par l’armée.
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"Des moutons, pas de dragons"
Août 1975 : Des comédiens de La Cartoucherie de Vincennes et des militants créent une pièce de théâtre, Des moutons, pas de dragons. La lutte donnera aussi lieu à de nombreuses créations : livres, bandes dessinées, chansons, affiches, poèmes.
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Destruction
17 juillet 1976 : la ferme de Cap-d’Ase est détruite par l’armée, soucieuse d’éviter une nouvelle intervention de squatters. Une semaine plus tard, le 25 juillet, 2 000 manifestants vont constater l’état des bâtiments et moissonnent les terres du camp militaire à Montredon.
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Labourer la grève
Le 17 décembre 1977, paysans et militants labourent 20 hectares de terre sur la ferme du Pinel : le produit de la vente de la récolte sert à alimenter la caisse des entreprises Millavoises en grève.
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Bloquer le danger
1978 : durant une semaine, les femmes du plateau bloquent les véhicules militaires sur la route conduisant à l’école du Larzac, qui représentent un danger pendant les heures de ramassage scolaire.
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Vocation agricole
8 octobre 1978 : 151 tracteurs et 5 000 sympathisants participent aux labours des terres au Pinel, au Tournet et à Montredon, afin d’affirmer leur vocation agricole.
17 février 1979 : Référendum sur le projet d’extension du camp militaire organisé par la mairie de Millau : plus de 88 % des votants (71 % de participation) sont opposés à l’extension du camp.
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La Marche vers Paris
Du 8 novembre au 2 décembre 1978, 200 Larzaciens marchent de la Blaquière vers Paris. 710 kilomètres avec 25 villes-étapes. A leur arrivée à Paris ils sont rejoints par 100 000 personnes, qui les accompagnent de la Porte d’Ivry à la Porte d’Italie. Pas de slogans, pas de bruits, seuls les bâtons des marcheurs rompent le silence.
François Mitterrand, premier secrétaire du PS, reçoit 5 paysans au terme de la manifestation.
Le directeur de cabinet du ministre de la Défense reçoit 11 paysans, dont José Bové.
Peu après, le ministre de la Défense déclare que « Le camp de 17 000 hectares se fera ».
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La remise en état
Les Larzaciens n’attendent plus : en été 1979, ils entreprennent des chantiers illégaux d’adduction d’eau, de constructions, de restauration de chemins et d’installation de réseaux téléphoniques. Suite à ces initiatives, il y a des anicroches entre des Larzaciens et des parachutistes militaires à la Blaquière.
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Le Juge des expropriations
C’est en novembre 1979 que les propriétaires reçoivent les lettres annonçant l'arrivée du juge d’expropriation. Partout où le juge va, des personnes bloquent sa visite, notamment sur la commune de la Couvertoirade, où 300 manifestants l’attendent. Une pancarte proclame "Les paysans ne sont pas à vendre!". Les maires ferment leur mairie, obligeant le juge à fixer ses rendez-vous ouvertement. Dans les hameaux de Potensac, la Blaquière et St Martin les manifestants montent des barricades, provoquant des matraquages et tirs de grenades lacrymogènes par les policiers. Sur 147 propriétaires concernés, seulement trois ont discuté avec le juge.
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Camping Tour Eiffel
25 novembre 1980 : 74 habitants du Larzac montent en bus à Paris et campent sur les pelouses du Champ de Mars, au pied de la Tour Eiffel. Ils installent un village de tentes, prêtées par le Comité Larzac de Paris, avec réfectoire et école. Le village de tentes est évacué par la police 5 jours plus tard, mais les manifestants poursuivent leur action de popularisation sur la Seine grâce au prêt d’un bateau-mouche par la mairie de Conflans-Ste-Honorine, dont le maire est Michel Rocard.
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Réunion Parisienne
Lors d’une réunion à Paris, le 24 février 1981, les élus de l’Aveyron signent un accord de règlement global: maintien des activités agricoles, protection du hameau de La Blaquière, respect des équilibres de la vie locale, invitation au règlement de chacune des situations individuelles. Les limites d’un camp porté à 17 000 hectares sont arrêtées. Trois jours plus tard, le Conseil Général de l’Aveyron entérine l’accord par un vote à l’unanimité.
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Annulation du projet
10 mai 1981 : François Mitterrand est élu Président de la République. Explosion de joie des Larzaciens lorsque son visage apparaît à l’écran, car la lassitude et la résignation gagnaient insidieusement du terrain et car le front uni des paysans se craquelait de plus en plus.
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Buissière vers Potensac
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Ancienne école
L’école publique de garçons date de 1838. Elle est fermée depuis 1954. Pendant la lutte (1971-1981) c’est un lieu de réunion et d’hébergement pour les « Comités Larzac », ces comités de soutien venus de toute la France. En 1973 une nouvelle école est inaugurée près de la ferme de l’Hôpital.
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Presbytère
Le presbytère a été construit en au moins trois étapes, du 16e au 18e siècle. L’aile nord hébergeait l’école des filles jusqu’en 1905. Le dernier curé qui y habitait fut mobilisé en 1914.
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Buissière vers l'église
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Église
L’église date du 11e siècle mais a été remaniée au 16e siècle. Le clocher a été construit au 19e siècle. Les vitraux sont réalisés en 1996 par Claude Baillon, artiste habitant sur le Larzac. Une autre artiste locale, Anne-Marie Letort, a créé en 2000, la tenture brodée. Les deux artistes ont participé à la lutte contre l’extension du camp militaire.
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Dolmen
Construit 2500 ans avant JC. Utilisé jusqu’au 10e siècle. Les ossements, flèches en pointe de silex, haches et perles, trouvés pendant des fouilles, sont conservés au Musée de Millau.
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Ferme traditionnelle
La ferme date du 16e et 17e siècle, l’habitation est constituée de deux voûtes superposées. La bergerie a été réaménagée pour accueillir un troupeau de brebis laitière et une salle de traite. Le toit de lauzes est refait en 1999.
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Gardarem lo Larzac
Juin 1975 : Les paysans et les Comités Larzac lancent un mensuel d’information animé et rédigé par des habitants du plateau, Gardarem lo Larzac. Le journal aura jusqu’à 4 000 abonnés et deviendra bimestriel après 1981.